embraser [1]
vt (an-brâ-zé)
- 1Mettre en braise. Embraser une ville.
.... Et vous ne craignez pas Que du fond de l'abîme entr'ouvert sous ses pas Il ne sorte à l'instant des feux qui vous embrasent
. [Racine, Athalie] - 2Rendre extrêmement chaud. Le soleil embrasait l'atmosphère.
Une chaleur pénétrante brûlait nos yeux ; un air dévorant, des cendres étincelantes, des flammes détachées embrasaient notre respiration courte, sèche, haletante et déjà presque suffoquée par la fumée
. [Ségur, Histoire de Napoléon et de la Grande-Armée pendant l'année 1812]Fig. Exalter, échauffer. La religion les embrase d'un saint zèle. L'amour l'a embrasé de tous ses feux.
C'est moi qui, les rendant l'un de l'autre jaloux, Vins allumer le feu qui les embrase tous
. [Racine, Mithridate]Quand, sous le ciel d'amour, où mon âme est ravie, Je presse sur mon coeur un fantôme adoré, Et que je cherche en vain des paroles de vie Pour l'embraser du feu dont je suis dévoré
. [Lamartine, Harmonies poétiques et religieuses] - 3Livrer à la guerre, à la ruine, au désordre.
Embrasez par nos mains le couchant et l'aurore
. [Racine, Mithridate] - 4S'embraser, vpron Prendre feu. Cette matière s'embrase facilement.
Fig.
Si votre coeur ainsi s'embrase en un moment
. [Corneille, Le menteur]
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